Pas de sandwich sous la Dent

Nombre de participants: 9
Christophe, Yves, Laurent, Max, Manu, Vincent, Pierre, Baptiste, Linda

Gîte: Saint-Hilaire du Touvet (grands-chalets)


Vendredi: Portage de l’eau et des cordes

Après un levé pas trop tardif et avoir fait quelques courses, Max, Laurent et Baptiste partent faire une balade au soleil sur la dent, afin de monter de l’eau et les cordes à l’entrée du P40.
Depuis le pas de l’oeille, P40 est trouvé en 17 minutes à peine grâce au GPS du téléphone de Max et aux coordonnées préparées par Baptiste (sans GPS, je crois que ça aurait été beaucoup plus difficile !).
Ils redescendent ensuite par le chemin qui mène à Glaz et vont faire un tour dans le Glaz jusqu’à l’arrivée de la salle des douches, pour placer également plusieurs bouteilles en prévision du lendemain.
Le retour au gîte pour retrouver les copains arrivés dans l’après-midi se fait de nuit, à la lumière de la lune.

Samedi: P40-Glaz
entrée: 11h30
sortie: 19h30

Pendant que le gros de la troupe monte au sommet de la dent en passant par le Glaz, Max et Baptiste font les navettes de bagnoles en prévision de la sortie par le Guiers-mort. Il faut 30min à partir du parking du col du Coq pour arriver à Perquelin. Ils ont donc une heure de retard sur les autres, mais comme ils ne sont pas chargés, il en rattrapent une bonne partie.
Sur le plateau sommital de la dent, nous avons la chance d’apercevoir quelques chamois au passage. Tout le monde reprend son souffle, mange une barre aux fruits, et se prépare à descendre. Christophe équipe le P40 et file dedans. C’est alors que nous nous apercevons que bizarrement, il manque un kit: les sandwichs préparés avec amour le matin sont restés au gîte. Comme quoi, l’amour, ça n’est pas tout, il faut aussi avoir les yeux en face des trous. La mort dans l’âme, nous savons déjà qu’il nous faudra sortir par Glaz au lieu de poursuivre vers Guiers-mort comme prévu: une sortie de plus de 15h sans sandwichs, c’est trop, en tout cas pour nous. Au bas du P40, Yves ne sent pas l’étroiture d’entrée (ou plutôt la sent un peu trop) et remonte donc au plancher des chamois pour y passer la journée. Après ce deuxième épisode contrariant, nous rappelons enfin la corde.

Baptiste part devant avec Pierre à travers la galerie d’York, pour atteindre le puits des trois soeurs et préparer l’équipement. Tout le monde les double alors. Christophe et Laurent prennent la tête pour éventuellement équiper la suite. Le rappel de corde dans ce puits des trois soeurs est un peu pourri et oblige Baptiste à abandonner un mousqueton pour faire un relais et éviter que la corde se coince (bien prévoir d’avoir les maillons rapides sur soi la prochaine fois). Pour faire gagner du temps, tout le monde a franchi le puits des Orbitolines et la corde est déjà partie pour la suite. Baptiste et Pierre le franchissent donc en dernier en le rééquipant avec leur corde. Malheureusement, le méandre de 90 mètres est tout de même assez résistant, et provoque un léger découragement chez certains. Nous y perdons donc plus de temps et d’énergie que prévu.

Après cela, le méandre de 23 mètres qui suit le puits des pompiers est avalé en moins de deux.

Les puits du balcon sont vraiment beaux et sont une vraie récompense après la pénible progression dans les méandres. Nous stationnons bien tassés sur un palier intermédiaire, le bas du deuxième ou troisième puits en attendant la corde rappelée, nécessaire pour équiper la suite..

Puis, c’est le puits des douches (qui porte bien son nom), équipé en fixe, et la salle du même nom, et enfin l’arrivée dans la galerie au plancher stalagmitique dans laquelle nous avions déposé nos bouteilles la veille. Cette galerie semble interminable. La sortie n’est plus loin mais nous faisons tout de même une dernière pause pour nous goinfrer de barres de fruits et de pâte d’amande. Vincent prononce alors cette phrase mémorable: “Je suis tellement fatigué que je n’ai plus la force de mastiquer”, comprise par certains avec une apostrophe supplémentaire.

A 100m environ de la sortie du Glaz, trois olibrius font un feu qui nous asphyxie jusqu’au départs des puits de la lanterne. La sortie, d’où s’échappe un épais nuage de fumée, est enfin atteinte vers 19h30. Tout le monde en profite pour respirer l’air pur après ce passage en apnée.

Christophe, Max, Laurent et Vincent sont motivés pour effectuer Glaz-Guiers Mort par l’extérieur, et descendent alors à pied vers Perquelin, en passant par Guiers, pour récupérer la voiture de Vincent garée à Perquelin (il leur faut 1h20 pour descendre à la voiture).

Dimanche: lavage de matériel et retour sur Paris

Nous aurons décidément eu de la chance avec le temps.